Il vient en tout cas de publier une tribune dans La Vie qui incite à regarder la réalité en face : les prêtres deviendront-ils des gardiens de musée ? De fait, cela crève le cœur de tous de voir une église en voie de désaffectation mais il est peut-être temps d’accélérer la réflexion sur ce sujet, tout simplement pour ne pas épuiser les prêtres et leur permettre de se consacrer au cœur de leur mission.
Ainsi invite-t-il à la lucidité :
Il faut dire courageusement la vérité : beaucoup de curés en ont plus qu’assez. Sont-ils envoyés vers des pierres ou vers des cœurs ? Deviendront-ils des gardiens de musée ? Quand vont-ils enfin faire de l’évangélisation et arrêter de courir ? Dans leur paroisse, il y a un seul supermarché, pas quarante. Quel sens cela a-t-il de faire cinquante kilomètres pour célébrer la messe à une assistance de vingt-cinq personnes dont vingt-trois ne sont pas du village ? La pastorale de l’éclatement s’apparente à un acharnement thérapeutique. Il faut avoir le courage de reconnaître l’absurdité de desservir des clochers jusqu’à l’épuisement.
Pour l’éviter, il propose de constituer un lieu unique et, « à proximité immédiate du sanctuaire, une cité paroissiale fonctionnelle accueillerait de multiples activités pour un dimanche bien rempli : catéchèse, activités pour les enfants, repas, messe, jeux, conférence et pourquoi pas les vêpres ? »